Cet article présente une brève sélection d’études marquantes publiées en 2018 qui explorent différents aspects du fonctionnement et de l’organisation de la médecine de famille dans le monde. En 1978, la déclaration d’Alma-Ata consacrait la médecine de premier recours en soulignant son rôle de garant privilégié de l’équité en santé. Certains objectifs paraissent aujourd’hui en chemin alors que d’autres demeurent utopiques. L’article relatif à la deuxième étude démontre comment les crises financières peuvent amener au renforcement de la médecine de premier recours en décrivant l’évolution positive de l’accès entre 2007 et 2012. La troisième étude utilise des données médico-administratives pour caractériser la continuité des soins et montrer son association avec une réduction des coûts. Enfin, le choix de faire bénéficier certains patients d’une prise en charge par un « care manager » devrait reposer non seulement sur des critères médicaux mais aussi individuels tels que le soutien social et la motivation des patients.

L’interprofessionnalité (IP) en médecine de premier recours est largement encouragée. Cependant, si les étudiants en médecine ont une attitude favorable vis-à-vis de l’IP, celle-ci est dégradée lorsqu’ils atteignent le postgrade. Une revue de littérature sur le travail en IP montre que si ses effets positifs sont assez clairement établis sur les processus de soins, ils le sont moins pour ce qui concerne la santé des patients. Un troisième article sur le nombre annuel de visites en médecine de famille montre son absence d’association avec la mortalité ou encore les admissions hospitalières. Un dernier article, chinois, vise à modifier la perception du délai d’attente acceptable pour les patients afin d’améliorer leur satisfaction vis-à-vis du système de soins. Les résultats pourraient être extrapolables à nos systèmes !

Les premiers cas de Covid-19 sont apparus en Suisse tout à la fin du mois de février 2020. La stratégie de test a évolué tout au long de cette première phase aiguë, ce qui rend difficile l’interprétation et la comparaison de l’évolution du nombre de cas entre pays et au sein du même pays. Initialement réservés aux groupes à risque de complications et aux professionnels de soins en mars et avril, les tests étaient étendus à l’ensemble de la population présentant les critères requis (cliniques et/ou épidémiologiques) en mai et juin.

Cet article présente une sélection d’études marquantes publiées, en 2020, qui explorent différents aspects du fonctionnement et de l’organisation de la médecine de famille dans le monde. Cette année, deux revues de littérature sont présentées. Elles concernent les interventions à large échelle permettant de renforcer les soins primaires et la vision de la collaboration interprofessionnelle par d’autres professionnels que les médecins. Un troisième article porte sur le lien entre la régularité des visites chez le généraliste et les hospitalisations. Enfin, impossible d’échapper à un article en lien avec la pandémie de Covid-19 cette année ! Celui proposé ici synthétise le rôle potentiel des soins primaires dans la réponse à la pandémie.

Les défis posés par la pandémie de Covid-19 ont éveillé une multitude de questions de recherche au sein des instituts de médecine de famille de Genève et Lausanne. Cet article présente une synthèse de ces questions et des projets de recherche qui en découlent.